ArwenGernak [2011-11-26 19:20:06 +0000 UTC]

Tu as la poésie dans le sang, dans la tête, dans l'encre, dans le clavier....je te redécouvre et je suis émerveillée. Je ne savais pas la compote de pommes mets de rois.

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fi-l [2009-07-23 06:15:03 +0000 UTC]

J'ai lu, relu et encore rerelu le poème, j'avoue que c'est un peu une énigme pour moi.
J'ai (vaguement) l'impression qu'il s'agit d'un dieu qui observe avec lassitude ses créations exécuter le même schéma d'opérations. Le péché, ses conséquences, la tentative de survie.

Peut-être suis-je très loin du compte, mais après une bonne poignée de minutes à lire attentivement le poème, c'est ce qui me vient à l'esprit.

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Teka23 [2009-07-19 10:19:35 +0000 UTC]

Quasiment biblique, ce poème. Le pêché, puis la chute. Enfin ça c'est du premier degré. Plus sérieusement. Le fruit se croque sur du papier, sur la page, le papier est teint pour lui donner plus de vie mais ça n'est toujours pas la vie, des mots sur une page, et le fruit lui même, vidé, "émasculé", bref privé de vie. plaisir fade, désillusion, à l'eau, goutte de déception qui tombent en flaque à tes pieds, depuis... ? toujours probablement, comme tout le monde.
Censé être un lieu protegé et sacré, le ventre s'ouvre de lui même, aspire à la vie, nouveau désir nouvelle douleur (ancienne ?) demande à être entendue, mais au placard, celui que l'on n'ouvre jamais, que l'on cache aux visiteurs, celui dans lequel se cache la peur d'enfant et le squelette de la famille.
Celui qui a perdu ses rêves d'enfants et refuse de s'envoler de peur de tomber n'a qu'à se faire crapaud, et discuter d'une philosophie creuse avec ses congénères adultes et responsables. Les autres, poupées fragiles, n'ont plus qu'à nettoyer les débris de leurs rêves, ils trainent un peu partout, s'accrochent à leurs corps, salissent. Déjà l'enfant fatigué n'en est plus un et préfère regarder le monde tourner.
Au milieu de tout ça, Lui. il a tort, forcement. Les absent ont... Lui qui devait faire sortir la vie du papier, rendre à la cerise son entiereté, il n'est pas là, son regard s'est perdu quelque part, le voilà lui aussi vide et privé de substance, papier, émasculé, privé de chair.
Enfin, c'est une interpretation personnelle.

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