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Description
Mélodie inconnue

La musique. Existe-t-il quelque chose de plus merveilleux dans notre monde? Qu’y a-t-il de plus merveilleux que le doux son d’un archet glissant gracieusement sur les cordes d’un violon, que le bruit mélodieux des marteaux d’un piano qui en fait frémir les cordes, faisant frémir les hommes? Qu’y a-t-il de plus beau que le chant d’un oiseau dans la douceur de l’aube, tel un appel lancé tout droit à l’âme?

Oh, je ne peux y résister!

Je ne peux résister aux mouvements ardus d’une composition, aux moments les plus énergiques, ceux qui rappellent la frénésie de la vie moderne, de notre monde effréné où rien ne semble vouloir s’arrêter. Je ne peux résister aux berceuses qui caressent la mélancolie, qui puisent dans nos cœurs ce peu de nostalgie que nous tentons d’ignorer. Aux valses qui nous font tourbillonner dans la folie de l’amour, dans une tornade d’émotions. Les valses joyeuses et calmes qui nous rappellent la gêne des débuts, les premiers pas à faire, les premières étreintes. Celles, plus énergiques, plus passionnées, comme un coup de foudre ou un soudain élan de tendresse. Celles qui, malheureusement, sont plus violentes, qui nous remémorent les chicanes, les bagarres. Celles qui changent d’une émotion à l’autre dans une grande confusion, celles d’amants infidèles qui s’égayent et s’attristent sans cesse en teintant tous leurs gestes de culpabilité.

Oh, comment résister à tous ces sons? Comment résister au martèlement délicat des gouttes de pluie qui tombent sur le toit en créant une hymne des plus enchanteresses? Comment résister aux soubresauts de la musique? Comment résister au bruit apaisant d’un cœur battant rythmiquement à notre oreille, se synchronisant avec le nôtre? Tous ces mots te disent sûrement quelque chose. Ils évoquent en toi des souvenirs, des chansons et des mélodies qui te renvoient dans l’enfance, qui te renvoient ton image.

Mais, pour moi, ces mots n’ont aucune signification. C’est « mélodieux », c’est « doux pour les oreilles »… Autant d’expressions qui me sont inconnues. Je peux décrire les sons avec une extrême facilité, on me les a si souvent décrits. Mais je ne les ai jamais entendus. Ce que je vous envie parfois, lorsque je vois un pianiste s’acharner sur son instrument sans comprendre réellement le sens de sa passion. Lorsque je vois les gens rire sans savoir quel son ils produisent ainsi. Lorsque les oiseaux sautillent de branche en branche et que l’on me dit qu’ils gazouillent. Lorsque je regarde un film alors que les autres l’écoutent. Il y tant de choses que j’aimerais entendre, tant de subtilité qui m’est cachée à cause de ma surdité.

Cependant, rien de cela n’est essentiel pour moi. Certes, j’envie parfois ceux qui peuvent entendre, mais je me porte très bien quand même. Or, il y a une chose, une seule chose que je voudrais entendre dans ma vie. Un seul son qui me trouble vraiment, qui m’intrigue au point de vouloir voler à un autre son ouïe. Je vendrais mon âme au Diable pour l’entendre ne serait-ce qu’une seule fois. Ce son qui m’intrigue tant, ce son qui me donne envie de tout sacrifier pour l’écouter, ce son, c’est ta voix. Ce son, cette mélodie séduisante et irrésistible, c’est ta voix lorsque tu te penches vers moi et, par réflexe, chuchote quelques mots à mon oreille : « Je t’aime. »

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Mélodie inconnue

La musique. Existe-t-il quelque chose de plus merveilleux dans notre monde? Qu’y a-t-il de plus merveilleux que le doux son d’un archet glissant gracieusement sur les cordes d’un violon, que le bruit mélodieux des marteaux d’un piano qui en fait frémir les cordes, faisant frémir les hommes? Qu’y a-t-il de plus beau que le chant d’un oiseau dans la douceur de l’aube, tel un appel lancé tout droit à l’âme?

Oh, je ne peux y résister!

Je ne peux résister aux mouvements ardus d’une composition, aux moments les plus énergiques, ceux qui rappellent la frénésie de la vie moderne, de notre monde effréné où rien ne semble vouloir s’arrêter. Je ne peux résister aux berceuses qui caressent la mélancolie, qui puisent dans nos cœurs ce peu de nostalgie que nous tentons d’ignorer. Aux valses qui nous font tourbillonner dans la folie de l’amour, dans une tornade d’émotions. Les valses joyeuses et calmes qui nous rappellent la gêne des débuts, les premiers pas à faire, les premières étreintes. Celles, plus énergiques, plus passionnées, comme un coup de foudre ou un soudain élan de tendresse. Celles qui, malheureusement, sont plus violentes, qui nous remémorent les chicanes, les bagarres. Celles qui changent d’une émotion à l’autre dans une grande confusion, celles d’amants infidèles qui s’égayent et s’attristent sans cesse en teintant tous leurs gestes de culpabilité.

Oh, comment résister à tous ces sons? Comment résister au martèlement délicat des gouttes de pluie qui tombent sur le toit en créant une hymne des plus enchanteresses? Comment résister aux soubresauts de la musique? Comment résister au bruit apaisant d’un cœur battant rythmiquement à notre oreille, se synchronisant avec le nôtre? Tous ces mots te disent sûrement quelque chose. Ils évoquent en toi des souvenirs, des chansons et des mélodies qui te renvoient dans l’enfance, qui te renvoient ton image.

Mais, pour moi, ces mots n’ont aucune signification. C’est « mélodieux », c’est « doux pour les oreilles »… Autant d’expressions qui me sont inconnues. Je peux décrire les sons avec une extrême facilité, on me les a si souvent décrits. Mais je ne les ai jamais entendus. Ce que je vous envie parfois, lorsque je vois un pianiste s’acharner sur son instrument sans comprendre réellement le sens de sa passion. Lorsque je vois les gens rire sans savoir quel son ils produisent ainsi. Lorsque les oiseaux sautillent de branche en branche et que l’on me dit qu’ils gazouillent. Lorsque je regarde un film alors que les autres l’écoutent. Il y tant de choses que j’aimerais entendre, tant de subtilité qui m’est cachée à cause de ma surdité.

Cependant, rien de cela n’est essentiel pour moi. Certes, j’envie parfois ceux qui peuvent entendre, mais je me porte très bien quand même. Or, il y a une chose, une seule chose que je voudrais entendre dans ma vie. Un seul son qui me trouble vraiment, qui m’intrigue au point de vouloir voler à un autre son ouïe. Je vendrais mon âme au Diable pour l’entendre ne serait-ce qu’une seule fois. Ce son qui m’intrigue tant, ce son qui me donne envie de tout sacrifier pour l’écouter, ce son, c’est ta voix. Ce son, cette mélodie séduisante et irrésistible, c’est ta voix lorsque tu te penches vers moi et, par réflexe, chuchote quelques mots à mon oreille : « Je t’aime. »