Description
Les ruines du Château d'Erguël remontent au 13ème siècle et se situent sur un éperon rocheux qui domine le haut-vallon de Saint-Imier, à environ 20-25 minutes de marche depuis le stand de tir et le terrain de foot de la commune de Sonvilier dans le canton de Berne. Durant son âge d’or le château comprenait deux corps de logis principaux, un bâtiment plus petit avec une cour intérieure et une tour carrée appuyée au donjon, le tout protégé par un profond fossé naturel. Il n’en reste aujourd’hui qu’un élément circulaire en partie effondrée et un morceau de muraille ainsi que quelques morceaux de fondations cachées sous la végétation. Car en effet après son abandon total en 1754, les habitants de la région avaient l’habitude de venir collecter des pierres de taille pour leurs propres usages et cela aurait fini par faire disparaitre entièrement le château sans l’intervention de l’historien Auguste Piquerez qui fît une étude en 1867 ce qui attira l’attention du publique sur la nécessité de sa préservation. Des fouilles furent entreprises en 1884 par l’architecte Antoine Biétrix et en 1929 le site est protégé par la confédération et les ruines furent ensuite restaurées et consolidées.
La Dame Blanche d'Erguël
Une tragique légende circule sur ce lieu supposé hanté. La douce et belle Philippine d'Erguël, fille unique du noble Jean d'Erguël qui régnait sur la région et qui destinait son seul enfant à un mariage avantageux digne de son rang. La beauté de la jeune femme ne laissait pas les hommes indifférents et la plupart des chevaliers du pays se battaient dans les tournois afin d’accomplir des exploits et tenter d’attirer l’attention de Philippine. Et bien sûr elle finit par tomber amoureuse de l’un d’eux, le beau Pierre de Gliers, Seigneur de Chauviller qui était un grand cavalier et remportait tous les trophées, mais elle savait que le rang du jeune homme et la richesse de sa famille ne serait pas du goût de son père, mais avec la réputation grandissante de Pierre, Philippine crut à tort qu’elle pouvait désormais faire part à son père des sentiments qu’ils partageaient ensemble. Comme vous vous en doutez, Le père de Philippine s’opposa à leur union et lui interdisant même de le revoir. Bien sûr leurs sentiments étaient trop fort pour accepter cela et les deux amants décidèrent qu’ils devaient s’enfuir ensemble et partir vivre très loin d’ici. Durant les célébrations de la nuit de noël, Philippine s’éclipsa discrètement afin de retrouver son amour au pied du château avec son cheval prêt à partir, mais dès qu’il allait la prendre dans ses bras un carreau d’arbalète tiré depuis une haute fenêtre du donjon transperça sa cuirasse et le jeune homme succomba dans les bras de sa bien-aimée en larme. Suite à cela Philippine se laissa peu à peu mourir restant à prier dans sa chambre et refusant de s’alimenter ayant perdu tout goût à la vie. Depuis lors on raconte que les nuits de noël, elle revient hanter les lieux sous la forme d’une silhouette féminine blanchâtre gémissant et pleurant tous les tourments de sa douleur.
Source des Informations : Guide des lieux mystérieux de Suisse Romande aux éditions Favre
The ruins of Erguël castle date back to the 13th century and are located on a rocky outcrop overlooking the upper valley of Saint-Imier, about a 20-25-minute walk from the shooting range and the village's football field de Sonvilier in the canton of Bern. During its heyday the castle consisted of two main buildings, a smaller building with a courtyard and a square tower leaning against the keep, all protected by a deep natural moat. All that remains today is a partially collapsed circular element and a piece of wall as well as a few pieces of foundations hidden under the vegetation. Because indeed after its total abandonment in 1754, the inhabitants of the region used to come to collect ashlars for their own uses and this would have ended up making the castle completely disappear without the intervention of the historian Auguste Piquerez who made a study in 1867 which drew public attention to the need for its preservation. Excavations were undertaken in 1884 by the architect Antoine Biétrix and in 1929 the site was protected by the Confederation and the ruins were then restored and consolidated.
The White Lady of Erguël
A sad legend circulates about this supposedly haunted place. The sweet and beautiful Philippine d'Erguël, only daughter of the noble Jean d'Erguël who reigned over the region and who intended her only child for an advantageous marriage worthy of her rank. The beauty of the young woman did not leave the men indifferent and most of the knights in the country fought in tournaments in order to achieve feats and try to attract the attention of Philippine. And of course she ended up falling in love with one of them, the handsome Pierre de Gliers, Lord of Chauviller who was a great horseman and won all the trophies, but she knew that the rank of the young man and the wealth of his family would not be to her father's liking, but with Pierre's growing reputation, Philippine mistakenly believed that she could now share with her father the feelings they shared together. As you can imagine, Philippine's father opposed their union and even forbade her to see him again. Of course, their feelings were too strong to accept this and the two lovers decided that they had to run away together and live far away from here. During the Christmas night celebrations, Philippine discreetly left to find her love at the foot of the castle with his horse ready to go, but as soon as he was about to take her in his arms, a crossbow bolt fired from a high window in the keep pierced his breastplate and the young man succumbed in the arms of his beloved in tears. As a result, Philippine gradually let herself die, praying in her room and refusing to eat having lost all taste for life. Since then it has been said that on Christmas nights, she returns to haunt the place in the form of a whitish female figure moaning and weeping in all the torments of her pain.
Source of Information: Guide des lieux mystérieux de Suisse Romande aux éditions Favre (Guide to the mysterious places of French-speaking Switzerland published by Favre)