Description
Code Lyoko - Renaissance
Chapitre 16 : La faille
Jeanne Gauthier possédée par une entité maléfique et qui tente de supprimer Corentin Louri, celui-ci n’osant pas frapper celle qu’il aime. Une autre personne, Matthieu Cabralle, qui se bat dans un univers virtuel contre un avatar envoyé par la même entité à l’image d’Ulrich Stern, qui possédait sur Lyoko un avatar de samouraï et non pas un mais deux sabres. Le ninja se battait afin de permettre à une magicienne blanche, Joséphine Deschamps, d’atteindre une tour activée par XANA sur le territoire du désert. Matthieu fut défait par la supériorité du samouraï qui possédait bien plus de capacités que lui. Mais cette distraction permit à Joséphine d’atteindre la tour et de la désactiver juste à temps pour sauver Corentin et libérer Jeanne.
C’était devenu le quotidien de ces élèves de cinquième et quatrième. Se battre contre une entité maléfique qui cherche à dominer le monde, tout en cherchant à récupérer un élève perdu, Rémi Dillard. Le temps avait passé depuis leurs débuts et bien des choses s’étaient produites. Cela faisait maintenant deux mois que cette lutte durait. Deux mois que la bande de Joséphine Deschamps se battait incognito en lançant des retours dans le temps quand c’était nécessaire. Deux mois qu’ils faisaient des recherches pour protéger les données restantes de Rémi. Pour rejoindre le monde où il est retenu prisonnier. Pour trouver un moyen de vaincre XANA et protéger l’humanité.
Ils étaient hélas toujours bredouilles. Malgré leur aide anonyme, ils ne parvenaient pas à obtenir le moindre résultat concluant. De plus, cette absence prolongée de la jeune surdouée commençait à devenir problématique pour son bulletin scolaire. Ses parents allaient en effet recevoir son bulletin remplit d’absences, ce qui allait sérieusement poser problème. Elle avait réussi à gagner du temps grâce au synthétiseur vocal, faisant croire à ses parents avec la voix du directeur qu’un problème informatique avait mélangé certains bulletins, mais elle allait devoir très vite trouver un moyen de retourner dans le monde réel sans risque et de "corriger" ces erreurs de bulletin, car cela n’allait pas tenir la route très longtemps. Ce n’était certes pas très légal de fausser les résultats officiels d’un bulletin, mais elle n’avait guère le choix si elle tenait à ce que le secret reste bien gardé.
Cependant, un beau jour, une bonne nouvelle les attendit enfin. Joséphine avait enfin trouvé le moyen de bloquer l’accès au pirate à la tour de la réplique de Rémi.
« J’ai été idiote de ne pas y penser plus tôt ! Ce n’est pas dans le noyau qu’il fallait chercher ça, mais dans la tour où il nous pompait les codes ! C’est là qu’il agissait, c’est forcément là qu’il laissait des traces ! »
« Ça veut dire que tu vas enfin pouvoir revenir pour dormir et manger ? » commenta Corentin.
« C’est sûr que ça va me faire bizarre de retrouver toutes ces sensations après être restée virtuelle pendant autant de temps. » répondit-elle. « Je vais d’abord profiter de ce matos de professionnel pour fausser les bulletins officiels et remplacer mes absences par des notes acceptables, afin que mes parents ne se rendent comptent de rien. S’ils soupçonnent quoi que ce soit, ça va être la galère pour la lutte contre XANA car ils ne me lâcheraient pas. »
« Et le fait que tu sois "restée à Kadic" pendant les dernières vacances ne va pas arranger les choses, non ? » fit remarquer Matthieu. « Parce que d’habitude tu rentres chez toi pendant les vacances. »
« Je m’étais translatée pour leur téléphoner et les rassurer. J’en avais profité pour leur dire que je restais pour rattraper un retard que j’avais accumulé. En général ce genre d’excuse marche toujours. »
« En tout cas, c’est une chance que Rémi soit toujours resté là pendant les vacances. La galère que ça aurait été sinon ! » ajouta Corentin.
« Ouais, mais certains élèves commencent à se poser des questions à propos de notre faux Rémi. Plus on traine, plus il risque d’être découvert. » dit Matthieu.
« Oui, bon, mon retour ne va pas vraiment nous aider à trouver comment rejoindre le vrai, mais il faut persévérer. On finira par ramener les bonnes données un jour. Ce ne sera peut-être pas aujourd’hui, ni demain, mais un jour on trouvera. »
« Je l’espère bien, parce que depuis que XANA a créé ces avatars à l’image des anciens Lyoko-Guerriers, on arrive à peine à tenir ! J’me plaignais des Tarentules et Mégatanks mais c’est rien à côté de ces avatars ! » commenta Corentin.
« Je l’admet. Me retrouver face à l’avatar d’Aélita qui possède les mêmes champs de force que moi, ce fut une expérience très éprouvante. J’ai été bluffée quand je l’ai vue s’envoler. Sans mon rayon gelant, je ne serais jamais arrivée à l’avoir. »
« Bon, c’est pas tout ça mais faut que j’vous laisse. J’vais être en retard au club de tir à l’arc si je traine trop. On se retrouve ce soir pour la virée au noyau ! » fit Corentin.
« Ok dac. À ce soir. Mais au fait, où est Jeanne ? » demanda Joséphine.
« Avec le clone de Rémi. Avec toutes ces attaques elle est moins souvent vue avec lui, alors elle a préféré rester un peu avec lui pour entretenir cette fausse histoire de couple. Tant qu’on a le faux Rémi, tout le monde doit y croire. » répondit Matthieu, tandis que cette réponse fit grimacer Corentin dans le monte-charge alors que le sas se refermait. « …même si ça implique d’empêcher certains de s’exprimer comme ils le voudraient… » conclut Matthieu.
« J’ai cru comprendre que ça commençait à la lasser… Mais elle fait preuve d’un tel dévouement, c’en est remarquable. »
« Ce n’est pas étonnant. Le clone fait comme le vrai. Il passe son temps à jouer à Pokémon. Y’a de quoi en devenir dingue, à force. »
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Du côté du vrai Rémi, connu désormais sous le nom de Blacky le Noctali, et de sa compagne Mélodie la Mentali, la vie n’avait jamais été aussi belle. Mélodie lui avait tout apprit et les connaissances personnelles de l’ancien humain concernant l’univers Donjon Mystère l’avaient grandement aidé à survivre et, avec l’aide de quelques objets indispensables, il avait réussi à ne jamais se faire dévirtualiser. Martin le Mangriff et Silvestre le Séviper, les deux brutes de l’équipe Tourbillon, leur avaient effectivement posé quelques problèmes à leurs débuts, mais grâce à leurs efforts et aux connaissances de celui qui se faisait autrefois appeler Rémi, l’équipe Éclipse s’était rapidement imposée et ne se laissait désormais plus racketter par les deux voyous.
Blacky s’était fait à sa nouvelle vie et savait qu’il ne repartirait jamais plus, qu’il ne reverrait jamais d’humain, et encore moins le monde réel. Et il voulait que cela reste ainsi. Tout ce qu’il attendait désormais, c’était qu’A.J., assistant de leur créateur, corrige son bug pour enfin pouvoir explorer pleinement les donjons sans risque de dévirtualisation mortelle. A.J. ne l’avait jamais recontacté depuis ce fameux message, mais il savait que lui et le créateur travaillaient dur.
C’est pourquoi, lorsqu’il vit dans sa messagerie un message d’A.J., il crut que le jour de la libération était enfin arrivé. Mais il eut un tout autre message.
"Cher Blacky le Noctali,
Je souhaite tout d’abord m’excuser de l’attente que je dois te faire subir. Si l’on prend en compte le monde d’où tu viens, cela fait deux mois que nous luttons pour ta liberté."
Il s’arrêta de lire, surpris par le temps passé. « Deux mois ?! Cela fait déjà si longtemps que je suis ici ? Woah. Je ne m’étais pas rendu compte que tant de temps avait passé. »
« Vas-y, lis la suite. » ajouta Mélodie qui était à ses côtés. Il reprit sa lecture.
"Ce ne doit pas être facile d’éviter la dévirtualisation pendant un temps aussi considérable. Et pourtant, tu te débrouilles comme un chef. Je t’en félicite. Tes nombreuses connaissances de cet univers t’ont été bénéfiques. Je soupçonne d’ailleurs tes nombreuses connaissances de l’univers Donjon Mystère d’être la cause de mon erreur. Je les ai certainement détectées dans ta mémoire ce jour-là.
En ce qui concerne la correction de ton bug, j’ai décidé de rassembler l’ensemble des données égarées au même endroit. Cela effacerait Rémi de façon définitive, mais cela te permettrait de devenir pour de bon Blacky le Noctali, en plus de pouvoir te faire dévirtualiser sans aucun danger. Pour cela, je me suis servi du faux Rémi que les humains ont fait venir dans leur monde afin de m’emparer de tes données égarées dont ils sont encore en possession. Hélas, il semble qu’ils ne veuillent pas me laisser accéder à tes données et viennent de m’en couper définitivement l’accès. Il ne me reste pourtant que quelques lignes de code à récupérer.
Je te prie de me pardonner pour cet échec. J’ai grandement sous-estimé nos adversaires. Jamais au cours de ma vie virtuelle je n’avais failli de la sorte.
Nous avons également commis une erreur, le créateur et moi. En effet, il semble que lors de nos opérations, nous ne nous soyons pas fait assez discrets. Notre passage chez eux a laissé des traces, et ceux-ci vont bientôt être découverts. Par notre faute, ce n’est qu’une question de temps avant que ces humains ne trouvent l’accès au transporteur que j’ai utilisé pour t’amener ici.
Mais n’aie crainte. Nous avons un plan pour remédier à ce problème et empêcher toute invasion. J’ai tenu à t’en faire part car je connais tes origines, et il se pourrait que nous puissions avoir besoin de toi. La façon dont tu agiras et ce que tu leur diras lorsqu’ils seront là déterminera la suite du combat que nous menons contre eux. Peut-être pourras-tu les convaincre de renoncer ? À moins que tu préfères les faire partir par la force sans discuter ? C’est à toi de décider.
Le plan risque d’échouer si nous agissons en premier et que tu ne réagis pas comme nous le prévoyons. C’est la raison pour laquelle nous te laissons ce choix. Nous adapterons notre plan en conséquence. Nous saurons quoi faire pour rétablir l’ordre, peu importe tes actions à leur encontre. Tu as carte blanche.
Selon le choix que tu feras, si mon assistance est requise, n’hésite pas à répondre à ce message. Je t’assisterais autant que possible pour t’aider à acquérir les dernières données qu’il nous manque, peu importe la méthode que tu choisis de suivre.
Sache toutefois choisir avec sagesse.
A.J. le Porygon-Z, assistant officiel du créateur."
« Quoi ?! Quoi ?! » répétait sans cesse Rémi/Blacky. Il croyait tous ses ennuis et son passé derrière lui. Et pourtant, voilà que les humains revenaient le hanter.
« Je n’arrive pas à croire qu’ils aient pu faire une telle erreur… Il faut croire que même eux ne sont pas infaillibles. » commenta Mélodie.
« Alors c’est à nous de faire le sale boulot ?! C’est une blague ou quoi ?! » se mit à hurler Blacky.
« Je pense plutôt que ce qu’il voulait dire, c’est qu’ils vont s’adapter à notre façon d’agir en leur présence. Si par exemple ils veulent se faire discrets mais qu’on la joue bourrin à peine arrivé, ça ruinerait tout. Ce doit être pour cela qu’ils veulent qu’on agisse les premiers. Nous connaissons ces humains et notre réaction en les voyant est donc difficile à prédire pour nos créateurs. »
« Je l’avais compris, mais… » commença-t-il en s’arrêtant en cours de route.
« Mais tu ne voulais pas revoir d’humains… » termina Mélodie, qui posa sa patte sur la sienne. « Nous surmonterons cette épreuve ensemble, Blacky. Ayons confiance en notre créateur et en A.J.. S’ils disent avoir un plan pour corriger leur erreur, alors faisons leur confiance. Et lorsque toute cette histoire aura été définitivement réglée, nous pourrons enfin vivre en paix, rien que toi et moi. Loin de ces envahisseurs. »
« Merci Mélodie. C’est ce que j’avais besoin d’entendre. » répondit Blacky, que Mélodie parvenait toujours à calmer facilement. Ils fermèrent les yeux et collèrent leur museau l’un contre l’autre pendant quelques instants. Lorsqu’ils rouvrirent les yeux et reprirent une posture normale, Mélodie reprit la parole.
« Je te laisse décider de comment tu veux procéder avec eux. Tu connais les humains mieux que moi. Nous avons un énorme avantage sur eux dans ce monde. Ils ne te reconnaîtront pas. Et d’après ce que tu m’as raconté, il y a de grandes chances qu’ils ne sachent rien non plus de notre univers. Ils ne sauront même pas ce qu’est un Donjon Mystère ni ce qui les y attend. Ils devront tout réapprendre de A à Z, et, sans aide, ils n’y arriveront pas. »
« Je suis d’accord. Si personne ne leur explique, ils n’arriveront jamais à lancer correctement une attaque. Moi-même j’ai eu du mal et n’y serait jamais arrivé sans ton aide. Mais on ne sait jamais. Les humains sont connus pour être imprévisibles. Ils pourraient nous surprendre. »
« Alors qu’est-ce qu’on fait Blacky ? »
« N’aie pas peur. Je sais comment on va s’y prendre. Ils vont regretter d’avoir profité de la naïveté de Rémi. »
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« J’en peux plus ! J’ai le ventre qui va éclater ! »
« Wow ! Je t’avais encore jamais vue manger comme ça Einstein ! » rit Corentin.
« Bah attend, c’est normal. Elle revient de très loin alors elle redécouvre tous les plaisirs de la bonne bouffe Française. » commenta Matthieu. Ils s’étaient retrouvés tous les trois dans un restaurant de la ville pour le dîner après leur virée dans le noyau et la matérialisation de Joséphine sur Terre. Joséphine n’avait plus mis les pieds dans le monde réel depuis environ un mois et demi et retrouvait toutes les sensations que cela procure tel que le vent, les odeurs, la fraicheur de la nuit, et des tas d’autres sens qu’elle n’aurait jamais imaginé être heureuse de retrouver. Cette euphorie aurait attiré l’attention de trop de gens à Kadic, dont les éternelles fouineuses Milly et Tamiya. C’est pourquoi ils avaient jugé bon d’aller d’abord au restaurant plutôt que de manger au réfectoire de Kadic.
Ils durent néanmoins rentrer lorsque l’heure de se coucher approcha. Et à peine Joséphine sortit-elle de sa chambre le lendemain matin pour prendre sa douche qu’elle se fit aussitôt remarquer par Milly et Tamiya. Milly ne sortant jamais sans son bloc-notes en cas de scoop surprise, elles sautèrent sur l’occasion.
« Bonjour Joséphine ! Je vois que tu es rentrée de voyage. Dans quel pays étais-tu allée et comment était-ce là-bas ? »
Cette question aurait pu paraître tout à fait normale si les jeunes filles n’avaient pas ce regard qui disait "on va étaler ta vie privée dans le journal de l’école". Joséphine soupira.
« Incroyable ! Vous avez appris à dire bonjour ! C’est super mais vous avez encore des progrès à faire ! » les snoba-t-elle en continuant son chemin.
« Non mais regardez les ces deux-là ! Elles lui sautent dessus dès le réveil ! Les journalistes sont tous irrespectueux aujourd’hui ! » fit remarquer Sissi qui venait de sortir de la salle de bain.
« Et toi tu devrais arrêter de monopoliser la salle de bain comme tu le fais tous les matins. C’est toujours la même histoire. Avec toi on poireaute toujours pendant des heures derrière la porte. » râla Milly.
Les railleries continuèrent entre Sissi et les apprenties journalistes, Joséphine se contentant pour une fois de les ignorer et d’aller se doucher dès que la salle de bain fut libre.
« Bonjour Rosa. Votre cuisine m’avait manquée. » dit sincèrement Joséphine en arrivant devant la cuisinière du réfectoire, se servant pour son petit-déjeuner. L’aimable cuisinière la salua et lui souhaita un bon appétit et un bon retour à Kadic.
« Salut Einstein. Bien dormi ? » la salua Corentin lorsqu’elle rejoignit le duo à leur table.
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi. » répondit-elle.
« Que tu n’avais pas dormi tout court, pour être exact. » ajouta Matthieu dans un léger ricanement.
« Je bossais tellement que je ne m’étais pas rendue compte à quel point le monde réel me manquait. Ça fait un bien fou, vous n’imaginez même pas ! J’ai hâte de retourner en cours. »
« Moi j’ai plutôt hâte de retourner en vacances, mais je comprends ton point de vue. » commenta Corentin.
« Comment comptes-tu profiter de ton Dimanche du coup Joséphine ? » demanda Matthieu.
« Je vais d’abord jeter un œil aux données que nous sommes allés chercher hier. Mais après ça, il faudra que je rattrape tout le retard que j’ai accumulé dans mon programme scolaire. »
« Eh bien bon courage, parce que rattraper presque deux mois d’absence, ça va pas être du gâteau. » fit remarquer Corentin.
« Oh t’inquiètes, la connaissant, elle aura déjà tout rattrapé avant les prochaines vacances. » reprit Matthieu.
« Si XANA nous fiche la paix… » ajouta Corentin. Il se tourna ensuite vers Jeanne et la doublure de Rémi, prenant aussitôt un air à la fois triste et blasé.
« Mec, t’attends quoi pour lui avouer ? » lança Matthieu.
« Hein ? Avouer quoi ? » demanda Corentin.
« À ton avis ? »
« H-Hein ?! T-Tu parle de ça ?! M-mais… Mais n’importe-quoi ! J’la kiffe pas, d’abord ! Et en plus elle est déjà avec Rémi, et elle a un an de moins que moi ! »
« On s’en fout du faux Rémi. Les couples secrets ça existe. Et l’âge on s’en fout encore plus. Mes darons ont cinq ans de différence, et alors ? Ça les a pas empêché de se marier. » répondit Matthieu.
« N-non ! D-désolé, mais j’peux pas ! Tant que ce Rémi sera là je ne pourrais jamais ! Je sais qu’il est faux, mais il a l’air tellement vrai que… Non, vraiment, j’peux pas ! Désolé ! » Il se dépêcha de se lever, de déposer son plateau, et de sortir avant d’être davantage embarrassé.
« N’insistons pas, Matt. Il n’est visiblement pas encore prêt pour ça. Nous verrons comment ça progressera quand il n’y aura plus le clone pour nous entraver. »
Matthieu acquiesça et rejoignit Joséphine dans sa chambre après le petit-déjeuner. Il voulait laisser Corentin tranquille pendant quelques instants après cette scène embarrassante et voulait également savoir s’ils avaient enfin ramené quelque-chose d’intéressant cette fois-ci.
« Alors tu dis avoir eu une bonne intuition quand tu as vu cette partie-là ? C’est uniquement pour ça que tu l’as téléchargée ? »
« Oui. Une partie de ce code m’a paru étrange. J’ai voulu l’examiner davantage, mais je n’en avais pas le temps à cause des Mantas. Voyons voir si mon intuition a vu juste… »
Joséphine s’affaira à la tâche, Matthieu s’asseyant un moment sur le lit de Joséphine pendant que cette dernière travaillait. Un long moment s’écoula avant qu’elle finisse par réagir.
« Oh pu- ! Matt, vient voir ça ! » s’écria-t-elle tout à coup.
« Qu’est-ce qui se passe ? Un virus ? Une attaque ? » fit Matthieu qui se leva et regarda derrière Joséphine.
« Non, et non. Tu vois ça ? » répondit-elle en montrant à l’écran la fenêtre qui demandait le mot de passe donnant accès au noyau.
« …Tu as récupéré l’accès au noyau alors qu’on l’avait déjà ? » questionna Matthieu, qui ne comprenait pas bien la réaction de son amie. « Pas génial comme résultat. »
« Mais non ! Regarde mieux l’indice au-dessus ! »
« "Le maître du temps" ? What ? C’est quoi ce délire ? » s’étonna Matthieu.
« En tout cas, ce n’est clairement pas marqué "Bienvenue à Carthage." » ajouta Joséphine, tout sourire.
« Mais alors, ça veut dire que… » commença Matthieu, qui avait réalisé lui aussi ce que cela voulait dire.
« Va prévenir Corentin et Jeanne ! Dit leur qu’on a trouvé l’accès et qu’il ne nous manque plus qu’un code à six lettres lié à un maître du temps. Il faut concentrer tous nos efforts dessus ! »
À suivre…