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PauLucario — Code Lyoko - Renaissance - Chap.4
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Published: 2018-10-13 12:52:26 +0000 UTC; Views: 1210; Favourites: 1; Downloads: 0
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Description
Code Lyoko - Renaissance
Chapitre 4 : Le monde virtuel
Rémi arriva tout d’abord saint et sauf sur Lyoko, son avatar virtuel s’étant formé pixel par pixel à quelques mètres du sol. Une fois son avatar virtuel entièrement formé, il fut relâché mais ne parvint pas à se réceptionner et tomba au sol sur le derrière, Rémi n’ayant pas l’habitude de se faire virtualiser. Il n’eut hélas pas le temps de s’admirer ni même de se relever que le terrain sur lequel il se trouvait disparût, le faisant chuter de nouveau, cette fois-ci droit vers la mer numérique que Joséphine lui avait pourtant dit d’éviter à tout prix.
Rémi n’était donc resté que quelques secondes sur Lyoko. À peine était-il arrivé sur le territoire de la forêt qu’il tombait déjà dans cet océan numérique. Lorsqu’il plongea dans la mer numérique, son enveloppe virtuelle s’en retrouva aussitôt broyée et dispersée par l’immensité de données numériques, rendant ainsi Rémi virtuel à jamais sous la forme de simples données numériques se dispersant rapidement dans le réseau informatique mondial.
Alors que Rémi se croyait déjà perdu à jamais, un événement inattendu se produisit. À peine son enveloppe virtuelle s’était-elle broyée qu’il sentit tout à coup toutes ses données se faire happer par une petite sphère blanche possédant un logo des plus étranges avant même qu’elles n’eurent le temps de s’éparpiller.
Ne comprenant ce qui se passait et ne voyant plus rien autour de lui, Rémi comprit néanmoins que l’étrange sphère était en train de l’emmener quelque-part et de littéralement lui sauver la vie. Mais tandis que son moyen de transport s’approchai de sa destination, Rémi sentit tout à coup toutes ses données numériques se réorganiser et reformer pixel par pixel un nouvel avatar pour le jeune garçon virtuel.
L’étrange sphère poursuivit jusqu’à s’arrêter à un endroit du monde virtuel et y déposer au sol l’avatar de Rémi avant de repartir dans le ciel.
Il cligna un peu des yeux, se demandant ce qu’il lui était arrivé. Il resta immobile pendant quelques instants avant de finalement tourner la tête et observer les alentours, tentant de déterminer où il se trouvait. « C’est… un décor de dessin animé ? » constata-t-il en regardant tout autour de lui, concluant rapidement qu’il se trouvait au bord d’un petit point d’eau dans une forêt assez dense. Il ne pouvait cependant ressentir ni le vent, ni chaleur, ni fraicheur. Pas de doute. Malgré l’apparence de dessin animé, Rémi se trouvait bien dans un monde virtuel.
« Euuuh… Joséphine ? Tu es là ? C’est toi qui m’a ramené ? » demanda-t-il dans le vide en se rappelant qu’elle était censée garder contact avec lui. Mais il n’eut aucune réponse. Il en conclut rapidement qu’il n’était pas dans le bon monde virtuel et qu’il n’avait donc aucune liaison avec le laboratoire.
Rémi tenta de se lever et de déterminer ce qu’il devait maintenant faire, mais à peine fut-il debout qu’il perdit sa balance et retomba lourdement au sol, manquant de justesse de tomber à l’eau. « Je n’arrive même plus à tenir debout… » soupira-t-il avant de regarder distraitement son reflet dans l’eau juste sous sa tête. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit un reflet qui était tout sauf humain.
« OUAH !! » cria-t-il dans un sursaut qui le fit se tenir par instinct à quatre pattes, continuant à fixer son reflet dans l’eau en gardant un air choqué et surpris au visage. Il ne tarda pas à examiner le reste de son corps. Quatre pattes, une queue, un corps félin, de longues oreilles et un museau, des yeux rouges, un pelage entièrement noir, et quelques anneaux jaunes brillants sur certaines parties de son corps. L’un de ces anneaux se trouvait sur sa queue. Un autre se trouvait sur son front ainsi que sur ses oreilles. Il en avait également sur les flancs, un juste au-dessus de chaque bras et jambe.
Le commun des mortels n’aurait aucune idée de quel nom pourrait avoir une telle créature. Rémi le connaissait pourtant. Il l’avait déjà vue auparavant. Mais il n’aurait jamais pu imaginer voir ce genre de créature dans un monde virtuel. Encore moins en être un.
« Je suis un… un Po… un Popo… UN POKÉMON ?!?! »
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« Un autre monde virtuel ? Tu veux dire qu’il y a un autre supercalculateur qui génère un monde identique à Lyoko ? » demanda Matthieu qui avait un peu de mal à comprendre comment tout cela était possible. Corentin lui ne comprenait presque rien, Matthieu ne lui ayant fait qu’un rapide résumé.
« Je ne crois pas qu’il soit identique non. Mais si j’en crois les données de la localisation de Rémi, sa signature correspond à un monde virtuel. Cette signature numérique presque identique à celle de Lyoko me laisse penser que son concepteur a dû s’en servir comme base. Aucun doute possible. Rémi est bel et bien dans un monde virtuel. Par contre c’est bizarre. Bien que ce monde soit apparemment jumelé avec Lyoko, il ne semble pas y avoir le moindre accès. » expliqua Joséphine qui semblait être elle-même bien perdue.
« Aucun accès ? Alors comment il a fait pour se retrouver là-bas ce no-life de Pokéfan ? » commenta Corentin.
« Ayez un peu de respect pour Rémi s’il-vous-plaît ! Il est loin d’être aussi con qu’il en a l’air, croyez-moi. Il m’a surpris sur le trajet. Quant à comment il a fait pour se retrouver là-bas, alors là je n’en sais absolument rien. En tout cas il y a une chose qui est sûre. Si Rémi ne s’y était pas retrouvé, personne n’aurait jamais appris l’existence de ce second monde virtuel. Je vais tenter d’en savoir plus à son sujet. En attendant vous restez ici vous deux ! Je pourrais avoir besoin de vous pour le ramener et c’est de votre faute si on en est là ! » répondit Joséphine, les deux garçons ne pouvant qu’admettre que c’était bel et bien à cause d’eux que Rémi était tombé et que ce serait totalement irresponsable de partir sans rien faire en le laissant piégé dans un monde inconnu et dangereux.
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Après que le choc émotionnel soit passé, Rémi fit quelques essais pour ressentir sa nouvelle queue et ses oreilles, et fit également quelques aller-retour sur les rives du petit point d’eau où il se trouvait pour tenter d’apprendre à marcher à quatre pattes. Il fut surpris de se voir utiliser ce corps comme s’il lui avait toujours appartenu.
Une fois ses essais terminés, Rémi examina avec plus d’attention le lieu où il se trouvait. Il était complètement entouré d’arbres, la forêt étant tellement intense qu’il était impossible de sortir de cette petite zone dégagée à moins de suivre l’un des trois petits sentiers qui se présentaient à lui. Cette disposition lui rappela étrangement quelque-chose. « Oh non, ne me dites pas que je suis dans un-…! »
Il ne put finir sa phrase qu’il vit tout à coup une autre de ces créatures appelées Pokémon se former juste en face de lui pixel par pixel. Il s’agissait cette fois-ci d’une sorte de guêpe géante avec d’énormes pointes en guise de bras, un Pokémon connu pour être particulièrement hargneux. « Oh non pas ça !! » cria Rémi en s’enfuyant à toutes jambes par l’un des trois sentiers, poursuivi par le Pokémon hostile.
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Le temps passa sans qu’aucun des deux garçons n’ose déranger l’intellectuelle dans ses recherches. Ils savaient que la disparition de Rémi allait faire beaucoup de bruit et qu’il y aurait forcément une enquête. Ils finiraient tôt ou tard par être démasqué. C’était une course contre la montre et ils devaient le ramener le plus tôt possible. Ils étaient malheureusement totalement impuissants. Des trois élèves impliqués, Joséphine était la seule à avoir les connaissances suffisantes pour espérer pouvoir ramener Rémi. Ils ne pouvaient donc qu’attendre que les recherches de cette dernière portent leurs fruits.
« Mais qu’est-ce que… » commença Joséphine après quelques recherches, brisant de nouveau le lourd silence qui s’était installé. « J’y comprends plus rien. Qu’est-ce que les données de ce monde foutent dans le supercalculateur ?! »
« Tu veux dire qu’on gère non pas un mais DEUX mondes virtuels ? C’est trop cool ! » commenta Corentin qui se fit aussitôt fusiller du regard par la jeune élève.
« Ce n’est pas vraiment ça. » finit-elle par répondre en reportant de nouveau son attention sur ses écrans. « Nous ne pourrons jamais avoir la puissance nécessaire pour en héberger deux. C’est déjà assez limite avec un seul. Disons simplement que je viens de dénicher un dossier caché non visible en temps normal, bien caché dans la partie sécurisée du supercalculateur. En clair, ça veut dire que quelqu’un se sert à distance du supercalculateur pour gérer son monde. »
« Tu veux dire… comme un de ces "hacker" ? » poursuivit Matthieu.
« C’est exactement ça. On dirait qu’un pirate informatique expérimenté s’est servi du supercalculateur pour se créer son propre monde virtuel. En même temps c’est normal, il n’y a que nous qui puissions programmer et héberger un monde virtuel au même endroit sans tout faire boguer. Même s’il a apparemment trouvé un complexe suffisamment puissant pour faire tourner son monde, il n’a apparemment pas la puissance suffisante pour tout gérer, et il a donc dû nous pirater pour y parvenir. Et pour couronner le tout il a même réussi à m’empêcher d’avoir accès à ses fichiers et même à les foutre dans la partie sécurisée du supercalculateur. Nous avons là affaire à un vrai professionnel qui a vraiment bien assuré ses arrières. J’essayerai de l’en déloger et de lui interdire l’accès mais ça risque d’être difficile. »
« Mais sans le supercalculateur son monde ne tiendrait pas, non ? On perdrait Rémi si on fait ça ! » précisa Corentin.
« Pas nécessairement. Si le supercalculateur est éteint, son monde continue de tourner grâce à son hébergeur. Il perd en revanche tous ses accès d’administration si on est éteint. »
« En gros il ne peut plus rien faire sur son monde s’il n’a plus accès à Lyoko ? » compris Corentin.
« C’est ça. Je ne gâcherai pas le travail d’un autre en temps normal mais là ce type est en train de nous pomper une bonne partie de notre énergie et… on en a cruellement besoin. »
« Mais bien sûr ! Je viens de réaliser quelque-chose ! » s’écria tout à coup Matthieu.
« Quel exploit ! » ironisa Corentin.
« Très drôle Corentin. Écoutez, je crois que j’ai compris pourquoi l’ordinateur était déjà allumé quand je l’ai découvert. Odd n’a pas oublié de l’éteindre en partant. C’est notre mystérieux pirate informatique qui l’a rallumé derrière lui ! »
« Hein ? Mais ça voudrait dire que… » commença Corentin.
« Hmm… Matthieu a raison. Ça veut dire qu’il connait l’existence de ce labo et qu’il est déjà venu physiquement ici. » répondit une Joséphine multitâche qui continuait ses recherches malgré le débat.
« Génial. Tout bonnement génial. Et on ne pourrait pas tout bêtement essayer de le contacter pour qu’il nous ramène Rémi puisqu’il est dans son monde ? Jérémie a bien pu ramener Aélita après tout alors pourquoi ne pourrait-on pas ramener Rémi de la même façon ? » proposa Matthieu. Proposition qui ne plut pas à Joséphine qui retint une grimace.
« Je n’ai aucune confiance en ce type. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un hacker. D’un pirate informatique. Je préfère le faire moi-même que de confier une tâche pareille à un pirate. Je n’ai de toutes façons aucun moyen de le contacter vu qu’il a complètement isolé son monde. » répondit froidement Joséphine.
« Aucun moyen ? Son monde est pourtant en quelques sortes jumelé avec Lyoko, non ? N’y a-t-il vraiment aucun moyen ? » demanda Matthieu qui ne comprenait pas le brusque changement d’attitude de leur camarade.
« Ils sont effectivement conçus dans le même ordinateur mais ils n’ont pas le même hébergeur. Il n’y a par conséquent aucune liaison entre les deux mondes. »
Dépités et ne sachant quoi faire, les deux garçons ne surent quoi ajouter. Jusqu’à ce que Corentin réalise à son tour une chose essentielle. « Moi je crois que si au contraire ! Après tout, comment Rémi aurait-il pu se retrouver là-bas après une chute dans NOTRE océan virtuel ? »
« C’est "mer numérique" Corentin, mais tu n’as pas tort. Rémi n’aurait même pas dû se retrouver là-bas. Ça veut dire que… » commença Joséphine.
« Tu penses qu’il a été repéré et récupéré par le type qui gère cet autre monde ? » ajouta Matthieu.
« Ça m’en a tout l’air. Si c’est le cas il lui a sauvé la vie. Mais il ne pourra en revanche pas le ramener sur terre depuis son monde. Il n’y a que depuis Lyoko que Rémi a une chance de revenir dans le monde réel, et même de là il faudra que je trouve comment le matérialiser. Le problème c’est que… »
« Pourquoi tu ne termines jamais tes phrases, madame Einstein ? » lui lança un Corentin agacé d’attendre.
« Parce que je réfléchis, idiot du village ! Le problème c’est que Rémi ne doit EN AUCUN CAS se faire dévirtualiser, que ce soit dans un monde ou dans l’autre ! Si cela venait à arriver, il… disparaîtrait pour de bon... »
« Qui est l’idiot du village ?! »
« Commence pas Corentin. Et donc Joséphine, je suppose que la première chose à faire c’est de le ramener dans le bon monde, n’est-ce pas ? »
« J’en ai bien l’impression oui. En tout cas il serait bien plus à l’abri dans une tour. Mais je ne sais pas par où commencer et nous risquons de manquer de temps. »
« Alors commençons par ne pas éveiller les soupçons dans le monde réel. Tu devrais créer un clone de Rémi, comme Jérémie l’as fait avec William. »
« Quoi ?! Alors ce William à zéro de Q.I. qu’on s’est tapé pendant six mois n’était qu’un tas de pixels ?! Comment a-t-il réussi un truc pareil ?! »
« Tout bien réfléchi tu devrais commencer par visionner le journal de Jérémie Belpois avant d’aller plus loin… Après l’avoir visionné entièrement tu comprendras pourquoi nous avons voulu éteindre tout ça. » conclut Matthieu avant de faire signe à Corentin et se diriger vers le monte-charge.
« Vous comptez allez où comme ça ? »
« Au cinoche. Y’a une séance de Paraplégik Zombie que je ne veux absolument pas rater ! Et puis ici on te sera d’aucune utilité. On le connait déjà le journal de Jérémie. T’auras qu’à nous tenir au courant demain. » répondit Corentin alors que les portes du monte-charge se refermaient, laissant Joséphine seule avec l’ordinateur.
« Bon, ok, voyons voir cette saleté de journal. » grommela Joséphine en ouvrant le journal de Jérémie. « Houla, y’en a un sacré paquet. J’en ai pour la soirée. Je comprends pourquoi les deux zigotos ont préféré partir. Tiens bon Rémi… Je vais trouver comment te sortir de là, avec ou sans leur aide. »
« Eh Matt, elle est un peu bizarre la Joséphine tu trouve pas ? » commenta Corentin à son ami en chemin vers le cinéma.
« Oui, j’ai l’impression qu’elle refuse l’aide extérieure. Qu’elle veut tout faire toute seule. »
« Je voulais parler de son animosité envers Jérémie mais ouais, aussi. T’as remarqué comme elle est devenue froide dès que tu l’as évoqué ? »
« Ça ce n’est pas étonnant. Jim n’arrête pas de lui rabâcher que Jérémie fait tout mieux qu’elle alors forcément, dès qu’elle a une occasion de faire ses preuves, elle la saisi… »
« Ouais, c’est forcément pour faire mieux que lui qu’elle était là. Mais de là à risquer une vie humaine… Son obsession la rend vraiment cinglée. »
« Je suis du même avis que toi mon vieux, mais je pense qu’on peut compter sur elle pour nous ramener Rémi. Elle avait réellement l’air dévastée par sa perte. »
« Ouais, elle avait l’air sincère en disant vouloir le ramener. Allez n’y pensons plus pour l’instant et essayons de nous changer les idées. »
« Tu as raison. J’espère seulement que Rémi est à l’abri de toute dévirtualisation là où il est… »
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« À L’AIIIIIIIDE !! JE VEUX SORTIR D’ICIIIIIII !! »
Cela faisait maintenant un bon moment que Rémi courait sans savoir où il allait. La guêpe géante ne cessait de le poursuivre avec une deuxième qui l’avait entre-temps rejoint. Et les choses empirèrent quand, arrivé à un autre coin dégagé, toute une armada de Pokémon plantes, oiseau ou insectes variés se virtualisèrent en même temps sur place, ce qui stoppa Rémi dans son élan.
Tétanisé par la peur, le pauvre Rémi se recroquevilla sans bouger, attendant son jugement dernier. Il reçut plusieurs coups plus ou moins violents, faisant descendre ses points de vie à presque zéro. Il suffisait qu’il prenne encore un coup pour que tout soit terminé.
Mais un miracle se produisit. À la seconde où il allait se prendre le coup fatal, il vit un rayon rempli d’énergie psychique frapper de plein fouet la guêpe géante qui s’apprêtait à l’achever. Celui-ci ignora Rémi et se tourna vers son agresseur mais n’eut pas le temps de réagir. Une silhouette rapide vint le frapper de plein fouet et dévirtualisa ainsi l’une des guêpes géantes. « Et un Dardargnan de moins ! » cria une voix féminine appartenant au Pokémon qui venait de surgir de nulle-part et qui était désormais la cible de la nuée de Pokémon hostile. S’ensuivit une véritable bataille générale à une contre tous.
La Pokémon femelle qui venait de débarquer avait la même morphologie féline que Rémi mais avait un pelage violet clair pouvant être comparé à du rose et une queue bien plus caractéristique à un chat, bien qu’étrangement elle se divisait en deux à l’extrémité. Ses yeux et l’intérieur de ses oreilles étaient d’un violet foncé et elle avait un joyau de couleur rouge sur le front. Rémi ne put s’empêcher d’admirer la grâce de ses déplacements et ses esquives parfaitement exécutées. À ses yeux, on aurait presque dit qu’elle dansait.
Mais il prit de nouveau peur lorsqu’il vit une sorte d’araignée géante se tourner vers lui dans l’optique de l’attaquer.
« AAAAAH !! » cria Rémi en voyant l’arachnide préparer son attaque, ce qui alerta la Pokémon femelle qui se rua aussitôt vers Rémi en sortant un étrange orbe bleu du sac à bandoulière qu’elle portait sur elle. Rémi se sentit plaqué au sol et eut tout juste le temps d’entendre un « ÉCHAPORBE ! » avant de tout à coup se retrouver à l’entrée de la forêt. Rémi regarda frénétiquement autour de lui d’un air complètement apeuré en se demandant comment il était arrivé là et craignant surtout que d’autres Pokémon hostiles ne lui saute dessus. L’étrange orbe bleu avait en revanche l’air de s’être volatilisé.
« Allons, allons, calme-toi, tu ne risques plus rien à présent. Tu es hors de danger. » lui dit le Pokémon avec une attention toute particulière, presque maternelle. Rémi tourna son attention vers sa sauveuse et se calma aussitôt qu’il la vit. Elle le fixait avec un regard tellement attendrissant qu’il s’en retrouva aussitôt calmé.
« W-woah… je crois que je vais rester encore un peu finalement. » finit-il par murmurer. S’il n’était pas virtuel, il aurait eu les joues toutes rouges.
« Eh bien, tu as une sacrée chance que je sois passée par-là toi ! Tiens, manges donc une baie Oran pour regagner tes points de vie. » ajouta le Pokémon en sortant une grosse baie bleue et la tendant à Rémi qui la prit et la mangea, regagnant ainsi les points de vie qu’il avait perdus. Il ne put s’empêcher de remarquer que le Pokémon avait parlé de points de vie comme d’un jeu-vidéo mais n’osa pas en faire la réflexion. Était-elle au moins consciente qu’elle n’était que virtuelle ?
« C’était quoi ça ? » lui demanda timidement Rémi en se tournant vers la forêt. Bien qu’il s’était calmé, il restait très inquiet.
« Hein ? Tu ne t’en rappelles pas ? » fit son interlocutrice qui semblait surprise par la question de Rémi.
« Euh… Je devrais ? » Rémi avait l’étrange impression que la Mentali devant lui le prenait pour quelqu’un d’autre.
« Même après tout ce temps tu restes incorrigible ! Bon, tu es tombé dans ce qu’on appelle une maison de monstres. Ça arrive parfois dans certains donjons-mystère. Et je t’avoue que c’est assez agaçant de tomber là-dessus. C’est pour ça que je ne sors jamais sans Échaporbe pour pouvoir fuir rapidement en toute sécurité au cas où je devais tomber sur des adversaires trop coriaces ou trop nombreux. » expliqua-t-elle avant de reprendre d’un air plus enthousiaste qui lui confirma néanmoins qu’elle le prenait pour quelqu’un d’autre. « Et si tu m’expliquais où tu étais passé pendant tout ce temps, Blacky ? Tout le monde t’a cherché partout ! »
Cette fois Rémi en était sûr et certain. Il se trouvait dans un monde virtuel reprenant le système des jeux de la série Pokémon Donjon Mystère. Ses connaissances dans le domaine lui seraient donc d’un grand secours pour y survivre. Mais il allait d’abord lui falloir régler son problème d’identité.
« Euuuh… Je suis désolé de vous dire ça mais… Je… ne suis pas Blacky. » tenta-t-il d’expliquer, son stress lui rendant la tâche difficile.
« Quoi ?! Mais… Mais pourtant… » dit-elle sous le choc en observant frénétiquement Rémi, comme si elle l’analysait. « Je… Je suis vraiment désolée ! Je t’ai pris pour une de mes connaissances ! Tu lui ressemble tellement que… » ajouta-t-elle en tentant de contrôler ses émotions.
« Ce n’est pas grave, ça peut arriver à tout le monde de se tromper. » tenta de rassurer Rémi.
« Excuse-moi. Je peux te poser une question ? » lui demanda-t-elle après qu’elle se soit remise.
« Je n’y vois pas d’objection, mademoiselle la Mentali. »
« Tu peux m’appeler Mélodie. »
« Oh, euh, enchanté Mélodie. Moi c’est Rémi Di- euh je voulais dire Rémi le Noctali. » répondit Rémi, évitant de justesse de lui révéler son nom d’humain qu’il jugeait bon de garder secret dans un lieu pareil.
« Enchanté Rémi. Eh bien, tu n’as pas l’air d’une simple IA comme les Pokémon qu’on croise dans les donjons. Je voudrais donc savoir ce que tu y faisais tout seul sans avoir emmené le moindre équipement avec toi. Ce n’est pas prudent d’entrer ainsi dans un donjon. Tout le monde le sait. »
« Euuuuuuh… c’est-à-dire que… » Rémi, complètement prit de court, ne sut comment expliquer à Mélodie de façon logique quelle raison il aurait eu pour aller se promener seul et sans équipement dans un donjon.
« Tu ne te livrais pas à des activités malhonnêtes j’espère ? » demanda Mélodie en changeant d’expression, affichant maintenant un peu de doute et de méfiance en voyant que son interlocuteur tentait de lui cacher quelque-chose.
« N-non ! Absolument pas ! C’est juste que… c’est assez… inhabituel… » Rémi était à court d’idées. Il ne parvenait pas à trouver de quoi calmer les soupçons. S’il ne parvenait pas à trouver très vite une explication valable, il allait devoir se résoudre à prendre le risque de lui révéler la vérité.
« Inhabituel dans quel sens ? Tu sais, si tu me racontes des bobards je le saurais tout de suite. Je suis une adepte des pouvoirs psychiques au cas où tu ne le saurais pas. Il vaut donc mieux dans ton intérêt que tu me dises la vérité. » ajouta-t-elle en le regardant avec un sourire en coin. Rémi craqua et décida de tout lui avouer.
« Bon, d’accord, tu as gagné. Je vais tout te dire. Mais je te préviens, tu risques de ne pas me prendre au sérieux… »
À suivre…
