Description
La scène suivante se tient un an avant le départ de Luzbelle pour Fort Saint-Vald alors que sa mère Erzébelle est partie depuis depuis quelques mois à la recherche de son mari Alcan , disparu depuis de longues années sur le front embrien, avec ses deux amis de jeuness Alys et Breccan .
The following scene takes place a year before Luzbelle's departure for Fort Saint-Vald while her mother Erzébelle has been away for a few months in search of her husband Alcan , who disappeared for many years on the Embrian front, with her two old friends Alys and Breccan .
*** In French (scroll down for English) ***
Forêt d’Etrambe, Embrie septentrionale, T501
>>Carte du monde <<
— Il faut que je fasse une pause, lança Bréccan essoufflé, il commence à peser une tonne le bougre !
— Vous croyez qu’on les a semés ? interrogea Alys en regardant nerveusement derrière elle à plusieurs reprises.
— Ça fait un moment qu’on ne les entend plus, répondit Erzébelle. L’éboulement que j’ai provoqué a dû les ralentir et la pluie de pierre qu’ils se sont pris sur le coin du museau les aura certainement fait réfléchir. A mon avis, ils sont encore en train de compter leurs dents !
— En tout cas on ne peut pas s’arrêter en pleine forêt comme ça. La nuit ne va pas tarder à tomber, il faut qu’on trouve un endroit pour dormir et qu’on reprenne des forces si on veut avoir une chance de rejoindre l’Ordal et notre bateau sains et saufs demain, continua Alys en s’épongeant le front du dos de la main.
Le groupe s’arrêta un instant, laissant à chacun le temps de souffler. Observant un instant les alentours, Alys continua :
— La forêt est un peu trop clairsemée par-là, dit-elle en désignant une partie de la forêt du doigt, je suggère donc de rester à flan de montagne. Cette région est pleine de grottes en tout genre, on va bien trouver un endroit pour passer la nuit. Tenez, là-bas, j’aperçois une sorte de renfoncement un peu en hauteur.
Le petit groupe se remit en marche et franchissant avec peine un petit dénivelé, ils arrivèrent sur une petite esplanade naturelle dominée par un amas rocailleux incrusté dans la montagne au milieu duquel bâillait en silence l’ouverture lugubre d’une petite cavité.
— Parfait, ça fera l’affaire, dit Alys en scrutant les alentours. On est un peu surélevés et la végétation alentours est assez dense pour nous cacher à la vue d’éventuels fouineurs.
— Et la cavité là-bas ? dit Erzébelle en désignant du doigt la zone sombre s’enfonçant dans la montagne.
— Je vais y jeter un œil mais quoi qu’il en soit, on n’a pas trop le choix. On pose le camp ici. Toi et Bréccan, vérifiez le périmètre et essayez de trouver du bois sec pour le feu.
Ce dernier déposa doucement le corps qu’il portait maintenant depuis des heures et après s’être étiré en se faisant bruyamment craquer les os du dos, il s’allongea sur le sol et s’aspergea le visage avec le peu d’eau que sa gourde contenait encore.
Erzébelle s’approcha du corps inerte, enroulé dans une épaisse couverture tâchée de sang et de boue, et lui caressant le visage, elle l’observa un moment sans dire un mot. C’était un homme d’une quarantaine d’années au visage émacié, à la barbe touffue et aux traits creusés par une fatigue extrême, sur lequel le temps semblait s’être acharné plus que de raison. Il respirait faiblement mais la vie ne l’avait pas encore quitté.
Après lui avoir baisé le front, Erzébelle s’adressa à Bréccan d’une voix tremblante, les yeux humides :
— Tu le surveilles, hein ? Je vais chercher du bois.
— T’inquiète pas Erzé ! Il ne lui arrivera rien, je te le promets ! Où est Alys ?
— Elle est partie inspecter la cavité un peu plus loin. Je reviens.
Une heure avait passé. Le soleil finissait sa descente vers l’horizon et la forêt s’était paré d’un voile orangé qui lui conférait une aura de mystère presque irréelle. Quand Erzébelle revint, les bras chargés de bois sec, Bréccan avait déjà monté le camp et Alys s’affairait, accroupie, à souffler sur des braises qu’elle essayait de nourrir de brindilles et de feuilles mortes.
— Ah, Erzé, tu tombes bien ! Le feu est en train de prendre. Bréccan, passe-moi la venaison d’hier, je vais la laisser fumer un peu.
— Comme au bon vieux temps, hein, dit Erzébelle d’une voix trahissant une certaine nostalgie.
— Tu l’as dit, comme au bon vieux temps ma belle ! Allez, installe-toi, on va pas tarder à manger. Ça sent déjà bien bon !
— Et à boire, continua Bréccan en riant, en sortant de son sac une grosse gourde qu’il ouvrit sans attendre, j’ai apporté du vin de Karad pour le cas où on voudrait célébrer la réussite de notre petite escapade.
— On n’est pas encore tirés d’affaire, coupa Erzébelle, et Alcan est encore inconscient.
— On l’a retrouvé, Erzé, continua Alys, après tout ce temps, et en vie ! Un peu d’optimisme que diable ! On va le ramener à la maison sain et sauf, et il va prendre le temps de se remettre. Puis un jour, on va tous retourner à Sinada et j’en connais une qui sera heureuse de retrouver son papa après toutes ces années ! Allez, bois un coup !
Erzébelle, en s’essuyant les larmes qui lui coulaient le long du visage, prit la gourde qu’Alys lui tendait et en prit une bonne rasade avant de continuer :
— J’ai vu quelque chose comme des totems pas très loin d’ici, des cairns avec des rondins plantés et décorés d’ossements. Tu sais ce que ça peut être ?
— Il y en a aussi à l’entrée de la cavité qui à l’air d’être plus profonde qu’elle n’en a l’air. L’entrée est jonchée d’ossements sur quelques mètres mais je n’ai pas essayé d’aller plus loin. Je ne sais pas ce qui vit ou a vécu ici mais de toute façon, on part demain à l’aube, en espérant ne pas avoir de mauvais surp…
Alys n’avait pas fini sa phrase, qu’un rugissement prodigieux se fit entendre en direction de la forêt en contrebas, quelque chose de bestial et de primitif qui ne ressemblait au cri d’aucun animal connu, suivi par des bruits de pas, lourds et bruyants. Quelque chose s’approchait du camp à grande vitesse, et en un instant, Alys tua le feu et s’empara de son épée.
— Bréccan, occupe-toi d’Alcan, dit-elle à voix basse, Erzé avec moi, on a de la compagnie !
Les pas se faisaient de plus en plus lourds et proches et après quelques secondes qui parurent une éternité, une forme gigantesque apparut de derrière un arbre et s’approcha du petit groupe avant de s’arrêter net.
— Qu’est-ce que c’est que cette horreur, fit Alys, les yeux écarquillés et tenant fermement son épée de ses deux mains, prête à frapper.
— Une sorte de Troll des forêts, répondit Bréccan qui portait Alcan sur ses épaules, mais c’est la première fois que j’en vois un d’aussi près.
Le monstre, énorme et large, atteignait presque les trois mètres de haut et sa peau était d’un vert glauque qui se fondait parfaitement dans la végétation alentour si ce n’est ses muscles protubérants et massifs qui se découpaient nettement dans la lumière dorée du soleil couchant. Son visage était renfrogné et ressemblait vaguement à celui d’un sanglier de l’énorme bouche duquel une rangée de dents proéminentes et de tailles différentes s’échappaient en désordre. Le monstre était tatoué sur une grande partie du corps et outre quelques vêtements de fortune, il arborait de nombreux crânes et ossements qu’il semblait porter à la fois comme des bijoux et des protections. Dans sa main, il avait une sorte de long bâton finement décoré sur toute la longueur et rehaussé à son sommet par quelques pierres translucides qui étincelaient sous les rayons du soleil agonisant.
Il s’était arrêté aussi vite qu’il était arrivé et dévisageait à présent le petit groupe en respirant fortement et en émettant des grognements inquiétants.
— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Erzébelle à voix basse à Alys qui ne quittait pas l’intrus des yeux.
— J’en ai aucune idée mais je propose de reculer lentement et de déguerpir de là, je suis pas équipée pour me frotter à ce genre de bestiau. Bréccan, recule doucement avec Alcan. Erzébelle, t’as pas un petit tour de passe-passe pour nous aider ?
— Attends…
Erzébelle commença à marmonner quelques paroles incompréhensibles et après avoir tracé quelques symboles invisibles dans les airs, l’atmosphère se chargea d’une sorte d’aura électrique et violacée. A cet instant, la créature se mit à rire bruyamment en émettant des bruits ressemblant à ceux d’un porc qu’on égorge et levant alors son bâton dont les pierres venaient subitement de s’illuminer, elle dit d’une voix grave et profonde :
— Oh, oh ! Une collègue manipulatrice des arcanes ! Ha ha ha…
À suivre…
*** In approximate English ***
Etrambe Forest, North Embria, T501
>>Map of the world <<
— I have to take a break, said Bréccan breathlessly, dude's starting to weigh a ton!
— You think we've lost them? Alys asked, looking nervously behind her.
— We haven't heard them for a while, Erzébelle replied. The landslide I caused must have slowed them down and the stone shower probably made them think twice about following us. In my opinion, they are still counting their teeth!
— In any case, we can't stop in the middle of the forest like that. It will be dark soon, we have to find a place to sleep and regain our strength if we want to have a chance to join the Ordal river and our boat tomorrow, Alys continued, wiping the sweat of her forehead with the back of her hand.
The group paused for a moment, giving everyone time to breathe. Looking around for a moment, Alys continued:
— The forest is getting way too sparse over there, she said pointing to some part of the forest, so I suggest staying on the side of the mountain. This region is full of caves of all kinds, we will find a place to spend the night. Look, there, I see a kind of recess a little higher.
The small group resumed their march and crossing with difficulty a small difference in height, they arrived on a small natural esplanade dominated by a rocky mass encrusted in the mountain in the middle of which yawned in silence the dismal opening of a cavity.
— Perfect, that will do, Alys said, scanning the surroundings. We are a bit elevated and the surrounding vegetation is dense enough to hide us from the sight of any nosy.
— And the cavity over there? said Erzébelle, pointing to the dark area plunging into the mountain.
— I'll take a look, but anyway, we don't have much choice. We put the camp here. You and Bréccan, check the perimeter and try to find some dry wood for the fire.
The latter gently put down the body he had now been carrying for hours and after stretching, making his back bones loudly crack, he lay down on the ground and sprayed his face with the little water that his gourd still contained.
Erzébelle approached the inert body, wrapped in a thick blanket stained with blood and mud, and stroking his face, she observed him for a moment without saying a word. He was a man in his forties with a gaunt face, a bushy beard, and extremely tired features, over whom time seemed to have worked harder than it should. He was breathing weakly, but life hadn't left him yet.
After kissing his forehead, Erzébelle addressed Bréccan in a trembling voice, her eyes wet:
— You're watching him, huh? I'll go get some wood.
— Don't worry Erzé! Nothing will happen to him, not on my watch. I promise! Where is Alys?
— She left to inspect the cavity a little further. I will be back soon.
Almost an hour had passed. The sun was finishing its descent towards the horizon and the forest had taken on an orange veil which gave it an aura of almost unreal mystery. When Erzébelle returned, her arms loaded with dry wood, Bréccan had already set up camp and Alys was squatting busy blowing on some embers she was trying to feed with twigs and dead leaves.
— Eh, Erzé, you come at a good time! The fire is catching. Bréccan, pass me yesterday's venison, I'll let it smoke a bit.
— Like in the good old days, eh, said Erzébelle in a voice betraying a certain nostalgia.
— Yes, my dear, like in the good old days! Come on, sit down, we'll eat soon. It already smells good!
— And drink, continued Bréccan laughing, taking out of his bag a large gourd which he opened without delay, I brought some Karad wine in case we wanted to celebrate the success of our little mission.
— We're not out of the woods yet, Erzébelle cut in, and Alcan is still unconscious.
— We found him, Erzé, continued Alys, after all this time, and alive! I’d like to see some optimism here for god’s sake! We're going to get him home safe and sound, and he'll take the time to recover. Then one day we'll all go back to Sinada and I know someone who will be happy to find her daddy after all these years! Come on, have a drink!
Erzébelle, wiping the tears that ran down her face, took the gourd that Alys handed her and took a good swig before continuing:
— I saw something like totem poles not far from here, decorated with bones. Do you know what it can be?
— There is also some at the entrance of the cavity which seems to be deeper than it looks. The entrance is littered with bones for a few yards but I didn't try to go any further. I do not know what lives or has lived here but anyway, we leave tomorrow at dawn, hoping to have a good night sleep without any bad surp...
Alys had not yet finished her sentence that a prodigious roar was heard in the direction of the forest below, something bestial and primitive that did not resemble the cry of any known animal, followed by the sound of footsteps, heavy and loud. Something was approaching the camp at high speed, and in an instant, Alys killed the fire and grabbed her sword.
— Bréccan, take care of Alcan, she said in a low voice, Erzé with me, we have company!
The steps grew heavier and closer and after a few seconds that seemed like an eternity, a gigantic shape appeared from behind a tree and approached the small group before stopping dead.
— What is that thing? Alys said, eyes wide and holding her sword firmly in both hands, ready to strike.
— Some kind of Forest Troll, Bréccan replied, carrying Alcan on his shoulders, but this is the first time I've seen one so close.
The monster, huge and wide, reached almost eight feet in height and its skin was a sea green that blended perfectly with the surrounding vegetation except for its protruding and massive muscles which stood out sharply in the golden light of the sunset. Its face was scowled and vaguely resembled that of a wild boar from which a row of prominent and different sized teeth escaped in disorder. The monster was tattooed over a large part of its body and besides a few makeshift clothes, it sported many skulls and bones which it appeared to wear as both jewelry and protection. In its hand was a sort of long stick finely decorated along it and enhanced at its top by a few translucent stones that sparkled in the rays of the dying sun.
The creature had stopped as quickly as it had arrived and was now staring at the small group, breathing heavily and making eerie grunts.
— What are we doing? Erzébelle asked in a low voice to Alys who was still keeping her eyes on the intruder.
— I have no idea but I propose to back up slowly and get out of there, I'm not equipped to deal with this kind of thing. Bréccan, back slowly with Alcan. Erzébelle, don't you have a little magical trick to help us?
— Hold on…
Erzébelle began to mumble a few incomprehensible words and after tracing some invisible symbols in the air, the atmosphere charged with a sort of electric and purplish aura.
At that moment, the creature laughed loudly by emitting noises resembling those of a pig being slaughtered and then raising its stick whose stones were suddenly illuminated, it said in a deep and hoarse voice :
— Oh oh ! A fellow arcane manipulator! Ha ha ha ...
To be continued…
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