Description
A secret tatoo ? What an idea !
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Ça... ça n'allait pas être simple fermer l’œil en sachant que Viktor était à la fois si loin et si près... et que les plus hautes instances du pays était probablement à leur recherche. Bianca ressentait qu'il était urgent de partir, même si chaque déplacement comportait des risques. Elle ne savait même pas où ils se trouvaient exactement, si l'endroit était ou non difficile d'accès, et si quelqu'un les alerterait si le danger s'approchait... Dans sa chambre rose, personne ne lui donna de réponse.
Quelques échanges se devinaient de l'autre côté de la porte. Dans le petit salon, Nathaniel s'était allongé par terre, sur un tapis recouvert d'une couverture, tandis que Viktor s'installait sur le canapé. Les deux êtres se retrouvaient rarement aussi proches pour la nuit... mais ça, le slave ne s'en souvenait pas.
Essayant de faire attention à ses propres bandages, il tenta de se positionner pour ne pas avoir trop mal. Il avait hâte de voir les fameuses photos restées au Manoir, pour faire remonter ses souvenirs si possible. Sur cette pensée, il essaya de s'endormir. L'Annulateur avait heureusement assez tiré sur son corps pour que cela ne demande pas si longtemps malgré ses cogitations multiples.
La féline fut peut-être la dernière à sombrer. Elle resta éveillée un long moment, se demandant ce qu'ils allaient faire demain, comment ramener Viktor en France, comment l'aider à surmonter cette amnésie... Pour la première fois depuis des temps immémoriaux elle ne dormait pas avec lui... alors qu'il était à deux pas...
***
La porte de la chambre occupée par Bianca fut ouverte, laissant du soleil y entrer à foison et Yordana en sortir en rangeant sa baguette pour souligner qu'elle avait terminé ses soins matinaux. Tout occupé a simili-converser avec le séraphin, Viktor releva brusquement la tête : sauvé ! Leur hôtesse vit le soulagement dans le regard du pauvre garçon, se demandant de quoi ils avaient bien pu parler.
De... de pas grand chose, justement. Nathaniel n'était vraiment pas quelqu'un de prolixe, peinant à tenir un échange verbal s'il jugeait celui-ci banal. Papoter avec son colocataire brun, il ne le faisait déjà pas en temps normal, alors avec un hurluberlu amnésique... là, c'était abuser de sa patience d'ange.
Lorsque la médimage confia que Bianca pourrait marcher à présent, son prétendu mari se para d'un sourire sincère : il était en grand manque de lien social et elle au moins, elle lui parlait !
Sous un petit salut du slave stupide, l'hybride s'avança la démarche mal assurée mais bien plus souple qu'hier soir. Nathaniel roula des yeux : c'était reparti... Il lui quémanda la perle de traduction pour aller voir Yordana, ainsi, elle pourrait dire des banalité avec son slave.
Viktor suivit ça avec des yeux intéressés. C'était pour les langues ?
— Oui, répondit l'hybride. C'est pour pouvoir se comprendre... Nathaniel et moi ne parlons pas bulgare.
— Ho... et je parrrle quoi moi ?
— Normalement tu parles bulgare, français, anglais... et quelques mots d'italien.
— Woaaah... tout ça ? C'est fou. -il toussa- Tu... tu veux t’asseoirrr...?
Ravie de ne plus avoir aussi mal que la veille, Bianca accepta avec plaisir tandis que l'autre repoussait un coussin du canapé pour lui faire de la place.
Elle portait toujours cette robe rose qui ne lui allait absolument pas... mais c'était toujours mieux qu'un costume d'homme de main maculé de sang. Lui avait mal boutonné sa chemise qui lui faisait ressembler à un as de pique... mais qu'importe à côté de sa relative bonne humeur ! Pour sûr, ce n'était pas leur meilleur jour. Mais est-ce que c'était si grave ? Se réveiller en sachant qu'il n'était plus aux mains de leurs agresseurs était une joie incomparable pour la demoiselle.
Derrière le pan mal boutonné, elle pouvait pourtant apercevoir les longues traînées roses et rouges, signe d'une guérison magique accélérée sur une sale blessure. Nathaniel avait en effet les mêmes sur le corps...
Nerveux, le mage pianota sur ses genoux, comme s'il essayait de la dévisager sans le faire. Son apparence le perturbait encore un petit peu. Déjà parce que voir une Félis quasi glabre était troublant, ensuite parce qu'il essayait très fort de... reconnaître quelque chose. Il avait sûrement passé un sacré bout de temps avec elle... alors... ça pourrait lui revenir... hein ? Viktor remua le nez, il cherchait une accroche. Elle voyait ses yeux courir partout sur sa peau... nue. Enfin... quasi nue...
— Qu'est-ce que tu cherches ?...
Il eut un sacré sursaut et s'excusa d'être impoli.
— Haha, ce n'est rien...! Si tu cherches un tatouage, je n'en ai pas !
— Un tatouage...? Ben... si tu as de la fourrrurrre en temps norrrmal, j'en doute.
— Hééééé oui, d'habitude je suis toute blanche. J'espère que ça reviendra vite.
Viktor avait toujours l'air terrifié, cependant qu'une lueur de malice passa dans son regard.
— Note que... si tu veux te fairrre un tatouage... c'est le moment.
— Héhé... c'est vrai, s'amusa Bianca. Et personne n'en saurait rien.
— Exactement. Il serrra secrrret.
— C'est tentant.
— Je trrrouve aussi, murmura-t-il en souriant davantage.
— Hum... mais qu'est-ce que je pourrais bien me faire tatouer ?
— Je ne sais pas. Tu n'as pas... quelque chose qui pourrrait te symboliser, toi ou un trrruc que tu aimes ?
— J'aime voler les caleçons, maiiiiis...
— Ha oui... oui.... -il gloussa- C'est pas ce que j'imaginais.
— Hahaha, tu as raison, je vais éviter de me tatouer un caleçon ! J'aimerais bien garder un minimum de dignité. C'est cliché, mais je verrais bien une rose.
— C'est une fleurrr que tu aimes ? demanda le curieux.
— Oui... je l'aime beaucoup. Il y a pas mal de significations derrière. Et tu m'as dit que c'était aussi un symbole important en Bulgarie, non ?
— Je t'ai dit ça ? Sans doute. Mais oui oui... ici, c'est le pays de la rrrose...! Et heu...
Il essaya de se souvenir, en vain.
Elle eut un souvenir sans même le chercher.
— Ça va...? Désolé, je patauge.
— Oh, oui..., fit-elle, vague. Je me rappelais juste d'une chose. Ces... ces gens t'ont attaqué alors que tu te rendais chez un fleuriste...
— Ha... quels gens, ceux qui me garrrdaient...?
— Pas tout à fait. Un groupe t'a attaqué, et t'a transporté ici, jusqu'à tes geôliers...
— Les fleurrristes ne sont pas sûrrrs... haha..., ricana-t-il mal à l'aise, essayant de plaisanter. Mais oui... une rrrose ça... ça t'irrrait bien.
— Une rose secrète, que personne ne verrait...
— C'est une belle idée...!
Ca ne se passait pas si mal avec son comparse amnésique. Celui-ci aussi avait retrouvé un quasi-sourire : elle était... sympa. Si physiquement il ne savait pas trop quoi penser d'un chat pelé, leurs personnalités s'accordaient ! Ils pouvaient au moins être amis, ça c'était certain.
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P'tit bout de RP avec Hellypse !
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Viktor Kravsanov & Bianca di Palermo ♦ from Oetherium